Ceci est une retranscription de l’entrevue radio du Dr Nicholas disponible ici
Le consentement éclairé est quelque chose qui fait partie intégrante de la pratique des chiropraticiens : consentement éclairé aux soins chiropratiques, mais aussi à l’examen que l’on doit faire avant de pouvoir traiter nos patients en clinique. Maintenant le code de déontologie des chiropraticiens du Québec qui nous vient de notre Loi, encore une fois stipule que les chiropraticiens et leurs patients doivent avoir l’opportunité de discuter des bienfaits et des risques qui sont associés à nos soins et nous devons aussi avoir une copie signée de ce document-là qui va être consigné au dossier du patient, même chose pour le consentement éclairé à l’examen.
Là j’entends déjà des patients lisant ceci dire « je ne suis pas certain d’avoir déjà fait cela chez mon chiro ou on dirait que je n’ai jamais fait cela chez d’autres professionnels de la santé ». Je ne connais pas les Lois qui encadrent les autres pratiques en santé professionnelles, mais je sais que de notre côté en chiropratique, nous sommes obligés de faire cela. Il y a malheureusement des chiropraticiens qui ont fait l’objet de poursuites parce qu’ils avaient oublié de faire signer le consentement aux soins à leurs patients : preuve que notre ordre professionnel ne rigole pas avec le sujet et veille au grain. Le but de tout cela est de protéger le public et de faire en sorte que le patient soit conscient des enjeux qui peuvent suivre un traitement.
Maintenant, je dis cela plutôtpour rassurer nos patients et non pour les alarmer et dire “my God” que se passe-t-il, quels sont les risques qui pourraient être associés aux traitements : ceci est vraiment un objectif de dire qu’il y a une machine qui est plus grande que nos cliniques qui encadre la pratique des chiropraticiens, elle encadre tellement, au point qu’en clinique nous devons faire signer un document qui est une preuve que nos patients savent ce qui peut bien aller et ce qui ne pourrait pas bien aller si nous ne faisions pas notre travail comme il faut.
Maintenant, parlant de risque, l’élément qui est le plus susceptible de survenir après un premier rendez-vous, hormis le fait que les gens vont dire “my God” pourquoi je ne suis pas allé consulter avant, je me sens super bien. Disons que si les gens avaient un risque à retenir c’est que parfois il peut y avoir une aggravation temporaire des symptômes c’est-à-dire que le patient peut se sentir un petit peu plus raide par exemple lorsqu’il consulte la massothérapeute et c’est la raison pour laquelle nous recommandons aux patients d’appliquer de la glace après une première visite parce que cette raideur peut durer 48 à 72 heures. Les autres risques dont on doit discuter, parfois on va parler d’irritation, parfois on va parler d’élongation musculaire, on peut même parler d’aggravation d’un problème de disque et même chez des patientes qui souffriraient d’ostéoporose, si on ne faisait pas notre travail comme il faut, on pourrait même parler de fractures de côtes. Je tiens à rassurer nos patients, les chiropraticiens, nous sommes formés à l’université pour évaluer et diagnostiquer la condition de nos patients.
Donc, ce sont toutes des choses que, lors de notre examen, on doit éliminer. Une personne qui vient nous consulter et qui fait de l’ostéoporose que l’on aurait vue soit sur un rapport d’imagerie, soit parce que nous avons pris des radiographies ou parce qu’elle cadre dans le profil clinique, bien entendu nous n’allons pas la traiter de la même manière qu’un joueur de football de la ligue canadienne de football. Nos traitements se doivent d’être personnalisés, ils se doivent de s’adapter à la condition de la personne qui est devant nous. Bien souvent on a l’impression que l’on va chez le chiro puis que cela va être raide, cela va être fort. Bien souvent c’est plutôt l’inverse, ce sont des techniques qui sont douces, qui peuvent surprendre des fois. Normalement aller chez le chiro ne devrait pas faire mal, cela peut être un peu sensible, mais cela ne devrait pas générer plus de douleur que vous en aviez au départ.
Ce n’est pas une chambre de torture et, en parlant de torture oui, il y a des fois où nous sommes obligés d’en parler parce que parfois les gens sont inquiets de consulter en chiropratique, car ils ont un peu peur de ce que l’on appelle les accidents vasculaires cérébraux. Il y a déjà un patient qui a fait un AVC chez un chiropraticien, pas à cause du traitement, mais malheureusement parce que le patient était en train de faire un AVC chez le chiro et qu’il y a eu une erreur de diagnostic; c’est-à-dire que le chiropraticien n’a pas su reconnaître les symptômes de l’AVC et référer immédiatement le patient aux urgences. Un AVC, il en existe différents types, mais les signes pour lesquels les gens doivent s’alarmer et se dire ça y est c’est le temps que j’aille aux urgences sont : si vous avez le pire mal de tête de votre vie, si votre visage est engourdi, si vous avez de la difficulté à parler, à manger, que vous ne pouvez pas lever les bras dans les airs et que votre vue devient embrouillée; ce sont les symptômes parmi tant d’autres, mais ce sont des signes qui font en sorte que vous n’êtes pas au bon endroit monsieur ou madame. Il est important de s’orienter directement aux urgences. L’objectif de cet article est vraiment de rassurer nos patients. Quand vous consultez un chiropraticien, vous pouvez le faire en toute confiance, car il y a les Lois qui nous encadrent bien entendu, mais parce que nous sommes là pour vous aider et pour vous expliquer concrètement ce qui va se passer en clinique.